L’imprimerie a permis la multiplication des livres saints, par exemple la Bible. On voit ici un Nouveau testament en latin et en grec publié à Bâle au début du XVIe siècle par Érasme.
Au milieu du XVIe siècle, les paragraphes commencent à être séparés par des pieds-de-mouche. La lecture est facilitée par cette amélioration de la mise en page.
Un architecte et ingénieur comme Vitruve (~Ier siècle) se contente de décrire verbalement ses machines, sans les accompagner d’aucune illustration; par exemple, à la fin d’un chapitre sur l’orgue à eau, il admet que l’on ne pourra en avoir une pleine compréhension qu’en le voyant fonctionner: «Si quelqu’un le comprend mal d’après mes écrits, le jour où il sera en sa présence, il comprendra avec quelle ingéniosité et quelle précision il a été conçu.» En revanche, la redécouverte de ses livres à la Renaissance inspirera des générations d’architectes, d’ingénieurs et d’illustrateurs.
La position de Vitruve n’est pas partagée par Leonhart Fuchs (1501-1566), dont l’histoire des plantes publiée en 1542 compte 512 illustrations, d’une grande précision scientifique. Dans la préface, l’auteur sent néanmoins la nécessité de se justifier: «Qui en son honnête âme condamnerait les images qui communiquent des informations bien plus clairement que les mots, même du plus éloquent des hommes?»
Athanasius Kircher (1602-1680) est célèbre pour ses ouvrages scientifiques. Certains sont aujourd’hui rarissimes, par exemple son Ars Magna de 1646, avec son frontispice chargé de symboles.