Avant l’apparition de la revue savante au sens où on peut l’entendre aujourd’hui, des publications périodiques servaient à la transmission des diverses formes du savoir. C’est le cas d’un périodique comme les Nouvelles de la République des lettres que diffuse Pierre Bayle (1647-1706) à partir de 1684.
Le XVIIe siècle a été la période faste de la création des académies, devenues rapidement des symboles de l’intérêt nouveau des pouvoirs politiques pour les organisations consacrées à l’accroissement des connaissances. L’Académie des sciences française, créée en 1666 par Colbert, avait été précédée en 1662 par l’Académie de physique de Caen et, en Angleterre, par la Royal Society, en 1662 également.
Les deux premières revues savantes ont paru à quelques semaines d’intervalle: le Journal des scavans le 5 janvier 1665 et les Philosophical Transactions de la Royal Society de Londres le 5 mars.
Science et religion resteront longtemps imbriquées, y compris dans les publications scientifiques périodiques. Les Mémoires de Trévoux sont publiés par les Jésuites. C’est dans leurs pages que le père Guillaume-François Berthier (1704-1782) s’en prendra à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert, à la fois pour des raisons religieuses et scientifiques.
Le public étant de plus en plus friand de science, des périodiques verront le jour, dont la mission sera de résumer le contenu de publications nombreuses et de présenter ces résumés sous une forme accessible. C’est ce qui explique la mode, au Siècle des lumières, des extraits et des esprits.